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Ce blog a pour vocation de présenter le projet de développement
au Gabon organisé par les compagnons Scouts et Guides de France de Blois en partenariat avec PHM gabon et la FAN.


jeudi 7 juillet 2011

Articles dans la NR de Tours

le 6juin

Ils veulent construire une école au Gabon

Scouts, ils ont entre 17 et 20 ans et souhaitent s'engager dans un projet solidaire. Leur choix s'est porté sur l'Afrique.

 Une équipe très motivée.
Motivés, Justine, Maxence, Amélia et Baptiste le sont. Ces quatre jeunes sont scouts et fiers de l'être. Il y a dix-huit mois, ils ont formé une équipe de « compagnons » : dans la terminologie scoute, cela correspond à la tranche d'âge 17-20 ans. Un âge où on est apte à mener, sans être encadré par des adultes, des projets solidaires.
Dans le cas de ce « quatuor » qui regroupe un Nantais, un Toulousain, un Blésois et un Tourangeau, il s'agit « de partir à la découverte de l'étranger en rénovant une école au Gabon au cours de l'été 2011. »

Une école sans bureaux ni de sanitaires

Le cadre est posé. Étudiante en philosophie à l'université François-Rabelais, Justine explique que « le choix s'est porté sur un pays francophone afin de favoriser les échanges. » L'école que les jeunes envisagent de rénover est située à Alen Effoulane, au nord du pays, à la frontière du Cameroun. Elle accueille dans des conditions plus que précaires, des gamins originaires de trois villages. « Au Gabon, le taux de scolarité avoisine les 86 %, mais les structures sont d'un autre âge. Construit dans les années 70 par les habitants eux-mêmes, l'établissement est en passe d'être fermé pour des raisons de sécurité. Il se cantonne à trois salles de classe, ne dispose ni de bureaux ni de sanitaires. »
Cet été, les quatre scouts vont épauler un charpentier, un menuisier et des bénévoles du village. Ils proposeront en outre des animations aux jeunes de différents villages.
L'opération a un coût (16.000 €). Le groupe a réalisé des « extra-jobs » (encore une expression scout) pour réunir une partie de la somme, mais on est encore loin du compte. Il lance donc un appel aux dons, sachant que ces derniers sont défiscalisables à hauteur de 66 %.

Les personnes intéressées qui souhaiteraient soutenir le projet peuvent contacter Justine Terracol, tél. 06.49.64.64.85 ou par mail : compa.sgdf.blois@gmail.com


et le 5juillet

Des populations meurtries

Une diatribe qui aurait pu très légitimement blesser Justine, Maxence, Amélia, Baptiste. Les quatre jeunes gens ont cependant pris le temps de répondre à leur contradicteur sans agressivité, ni sans lui faire de procès d'intention.
« Le scoutisme est basé sur l'apprentissage de valeurs fortes, telles que la solidarité, l'entraide et le respect. Ce sont ces valeurs que nous avons recherchées en élaborant notre projet au Gabon. Nous arrivons à un âge où nous sommes en mesure d'assumer ce en quoi nous voulons croire. Il serait intéressant que vous nous fassiez part de votre expérience, vous qui avez adhéré à un mouvement de jeunesse. Aviez-vous aussi ce sens de la responsabilité d'autrui, de soi-même et de notre planète ? »
Côté budget, les jeunes gens expliquent qu'ils vont demander à leurs parents une participation de 8 € par jour, qui correspond à ce qu'ils leur auraient « coûté » s'ils étaient restés à la maison. Outre les dons permettant de rénover l'école, ils ont par ailleurs multiplié les petits boulots pour payer les passeports, les vaccins, la formation obligatoire, les billets d'avion, la réalisation des dossiers de communication qu'ils utiliseront à leur retour afin de pouvoir témoigner sur la réalité vécue au quotidien par ces gosses du tiers-monde.
Des gosses qui vivraient mieux si l'Afrique était restée française ? « Je pense que le passé doit nous être acte de mémoire, de relecture et que l'on doit avancer comme pour réparer les ''erreurs'' qui, dans le cas des colonisés, ont certainement bien dû meurtrir les populations, même si la colonisation n'a pas toujours été aussi malfaisante qu'elle en a l'air.
« Alors, à nous, dans des projets d'aujourd'hui, de ''réparer'' le passé et de faire preuve de solidarité en créant des liens avec une population bien différente de la nôtre », indique Justine qui, en conclusion, se dit toute prête à continuer à échanger avec son interlocuteur « Un point de vue différent du nôtre constituant l'occasion d'un enrichissement personnel. »

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